Publié dans Politique

Conjoncture économique - Bilan mitigé selon la Banque centrale 

Publié le mercredi, 08 novembre 2023

Lors de sa réunion trimestrielle de revue de la politique monétaire, le comité monétaire de Banky Foiben'i Madagasikara (BFM) a pris la décision de maintenir les taux des facilités permanentes à leur niveau actuel. Les taux des facilités de dépôt restent à 9,00%, et ceux des facilités de prêt marginal à 11,00%. La décision du BFM découle de plusieurs facteurs économiques en jeu. Les mesures restrictives de politique monétaire prises précédemment par BFM ont commencé à avoir un impact sur l'inflation. L'Indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une évolution de 5,9% de décembre 2022 à septembre 2023, avec un ralentissement de l'inflation depuis avril 2023. En termes de glissement annuel, le taux d'inflation a été de 8,2% au mois de septembre 2023, comparé à 8,5% un mois auparavant et 9,5% au mois de juillet.

La tendance est donc à la décélération de l'inflation. Dans le secteur réel de l'économie malagasy, les activités du secteur formel ont connu une baisse au troisième trimestre de 2023, avec un Indicateur synthétique des activités des entreprises (IAE) de -10,6%. Cependant, les entreprises prévoient une reprise des activités au quatrième trimestre de 2023, avec un IAE correspondant de 12,5%. Les dernières prévisions indiquent une croissance réelle du PIB de 3,8% en 2023. Au niveau international, le déficit de la balance des "opérations courantes" s'est amélioré à -3,7% du PIB au cours des neuf premiers mois de 2023, après -4,1% sur la même période en 2022. Les opérations sur les services ont été en grande partie à l'origine de cette amélioration. La progression du secteur tourisme s'est intensifiée depuis la réouverture totale des frontières. 

Rétablissement progressif 

Les "transports" ont également augmenté, avec une hausse soutenue des exportations et importations. Le rétablissement progressif des chaînes d'approvisionnement mondiales a réduit les coûts du fret, contribuant à cette amélioration. Cependant, le déficit commercial sur les biens s'est légèrement élargi. Les exportations ont reculé de 15,7% par rapport à 2022. Cette situation est attribuée au repli des expéditions de principaux produits tels que la vanille, le girofle, le nickel, le cobalt et les produits des entreprises franches. Les exportations de "vanille" ont régressé de 48,5%, les "entreprises franches" ont également perdu de la valeur. Certains produits comme les "produits pétroliers", le "minerai de titane" et le "minerai de zirconium" ont vu leurs recettes s'améliorer. Les importations ont connu une régression de 15,3%, touchant presque toutes les catégories de produits. Dans le domaine des finances publiques, le déficit à fin septembre 2023 était de 2,4% du PIB, avec des dépenses en baisse et des recettes estimées à 7,7% du PIB. L'Etat a eu recours essentiellement aux emprunts extérieurs nets. Dans le secteur monétaire, la base monétaire a connu une baisse de 9,8% au cours des neuf premiers mois de 2023, en grande partie en raison des opérations de l'Etat avec BFM. De cette manière, BFM maintient une politique monétaire stable malgré les défis économiques nationaux et internationaux, en mettant l'accent sur la stabilisation de l'Ariary et la réduction de l'inflation. Les perspectives économiques nationales suggèrent une reprise au quatrième trimestre, mais la situation internationale reste incertaine, nécessitant une vigilance continue.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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